Le juste combat des femmes pour l’égalité, toujours vivant !
Hier soir, 14 octobre 2010, la police de Montréal a arrêté 9 femmes qui occupaient depuis plusieurs heures les bureaux de Christine St-Pierre, ministre de la condition féminine. Cette action visait à rappeler à la ministre et au gouvernement québécois les revendications de la Marche mondiale des femmes et exiger des réponses de leur part.
-L’accès à un travail décent par la hausse substantielle du salaire minimum et des conditions de vie décentes pour toutes les personnes à l’aide sociale
-La fin de la privatisation des services publics et du bien commun – santé, éducation, eau, énergie éolienne – et l’opposition à toute augmentation des tarifs de ces services.
-Que le gouvernement du Québec mette en place des mesures concrètes pour prévenir et lutter contre les violences envers les femmes, notamment l’hypersexualisation et la marchandisation du corps des femmes
-Que le gouvernement du Canada garantisse le droit inaliénable des femmes de décider d’avoir ou non des enfants, ce qui implique le maintien et la consolidation des services d’avortement gratuits offerts par les réseaux publics et communautaires et le développement de nouveaux services publics dans les zones peu desservies.
-Que le gouvernement du québécois interdise le recrutement militaire dans tous les établissements d’enseignement du Québec.
-Que le gouvernement du Canada retire immédiatement ses troupes de l’Afghanistan.
-Que le Canada signe la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones et mette en œuvre les droits qui y sont contenus avec une attention particulière sur les droits des femmes et des enfants autochtones.
On le constate, ces revendications n’ont rien d’extravagantes. Elles constituent au contraire un programme minimal pour progresser vers une société juste, une société qui réaliserait l’égalité des hommes et de femmes. Le seul obstacle qui se dresse devant notre collectivité pour nous empêcher de faire ce pas, c’est le manque flagrant et indécent de volonté politique.
Les gouvernements provincial et fédéral n’ont qu’une priorité, promouvoir un développement économique qui, dans les conditions actuelles, profite surtout à une poignée d’affairistes. Ce faisant, ils sacrifient au passage les plus grands pans de la population. Encore aujourd’hui, les laissé-e-s pour compte de ce type de développement sont majoritairement des femmes.
Voilà pourquoi nous saluons le courage de ces femmes qui se dressent pour affirmer leur volonté de se battre pour le respect de leurs droits et qui démontrent par l’action qu’elles ne laisseront aucun répit au gouvernement tant qu’elles n’auront pas satisfaction.
Nous saluons également toutes ces femmes et ces hommes qui marchent dans toutes les régions du Québec pour donner un large écho à la juste cause de l’émancipation des femmes et de la fin des inégalités. Puisse cette Marche mondiale des femmes 2010 être annonciatrice de plus grandes mobilisations encore et d’actions toujours plus audacieuses. Solidarité !
Mots-clefs : féminisme, gouvernement provincial, justice sociale, services publics
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