Des engagements réclamés pour la défense collective des droits
Dans le dernier tournant de la campagne électorale, le mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec, le MÉPACQ, demande aux partis politiques de s’engager à financer adéquatement les groupes en défense collective des droits.
Depuis plusieurs décennies, les organismes en défense collective des droits, dont fait partie le MÉPACQ, ont pour mission principale de travailler à la reconnaissance et au respect des droits de tous les citoyens et de toutes les citoyennes. Ces organismes ont été et sont encore au cœur de gains historiques et sociaux tels que l’égalité entre les hommes et les femmes devant la loi, la protection de l’environnement, la promotion du droit au logement, la protection des consommateurs et des consommatrices, la lutte contre la pauvreté, la reconnaissance des droits des personnes ayant des limitations fonctionnelles, ceux des personnes LGBT, etc. Dans les faits, à travers leur travail politique non partisan, leurs activités d’éducation populaire, de mobilisation sociale et de représentation auprès des décideurs, c’est chaque citoyenne et chaque citoyen qui bénéficie de leur travail.
Mentionnons que les quelques 300 groupes de défense collective des droits sont parmi les moins bien financés de tout le mouvement communautaire avec une moyenne de seulement 55 000$ par groupe en comparaison avec une moyenne par organisme de 124 000$ pour l’ensemble du secteur communautaire. Près du quart de nos groupes ne reçoivent que 30 000$ de financement annuel, ce qui n’est même pas suffisant pour embaucher une personne à temps plein, sans parler du loyer et d’autres dépenses courante. Vous comprendrez que ce sous-financement chronique compromet l’action des groupes de défense collective de droits, à un moment où les écarts se creusent entre les plus riches et les plus pauvres et où les tensions sociales sont de plus en plus vives. La situation est critique pour tous les organismes en défense des droits et nous pouvons affirmer que l’existence de plusieurs groupes (dont plusieurs existent depuis plus de 30 ans) est menacée.
Les groupes en défense collective des droits ont besoin d’un rehaussement significatif et immédiat de leur financement afin de retrécir l’écart financier qui les sépare des autres groupes communautaires. Notons que le regroupement des organismes en défense collective des droits (RODCD) réclame un rehaussement significatif des groupes en défense collective des droits d’au minimum 3,5M $ de plus par année pendant 5 ans, pour une augmentation totale de 17,5M $ à l’enveloppe budgétaire annuelle dédiée au secteur. Il s’agirait d’un premier pas vers la reconnaissance du travail essentiel que nous faisons dans la société.
Notre question à votre parti en cette période électorale : S’il est élu, votre parti s’engage-t-il, a rehausser, de manière significative le financement des groupes en défense collective des droits?
En répondant, nous vous invitons à éviter de préciser l’ensemble des positions de votre parti par rapport au milieu communautaire, à l’action bénévole ou à l’employabilité. Notre question est très pointue et elle ne concerne que les groupes en défense collective des droits dont la situation est critique.
Le MÉPACQ est l’un des plus anciens regroupements d’organismes communautaires au Québec. Il représente plus de 300 groupes pratiquant l’éducation populaire partout au Québec. Notre travail favorise la prise de conscience par les citoyennes et citoyens sur leurs propres conditions de vie, le tout dans le but de transformer la société de manière à faire émerger la solidarité et la justice sociale.
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