Pour un meilleur financement de la défense collective des droits!


Pourquoi mieux financer la défense collective des droits?

Les organismes en défense collective des droits interviennent activement pour promouvoir les droits sociaux et économiques au Québec et faire reculer la pauvreté et son corollaire, l’exclusion sociale. Dans les faits, à travers leurs actions quotidiennes d’éducation populaire, de mobilisation, de représentation et d’action politique non partisane, c’est chaque citoyenne et chaque citoyen qui bénéficie de leur travail. La plupart de ces organismes ou regroupements d’organismes sont ¬financés essentiellement par le Secrétariat à l’action communautaire autonome et aux initiatives sociales (SACAIS), lequel est sous la responsabilité du Ministère de l’Emploi et de la Solidarité Sociale. Leur porte-parole est le ROD-CD.

En 2001, l’État québécois a reconnu le rôle primordial joué par les groupes communautaires au sein de la société en adoptant la politique gouvernementale sur l’action communautaire. Cependant, le niveau de ¬financement des organismes en défense collective des droits n’a à peu près pas bougé depuis ce moment, malgré un fort accroissement du coût de la vie. Si certains, parmi les moins bien financés, ont obtenu un rehaussement de leur subvention a¬fin que leur financement gouvernemental atteigne un seuil minimal de 30 000$, la plupart n’a bénéficié que d’un relèvement de quelques centaines de dollars en dix ans, voire au mieux, un ou deux milliers de dollars. En fait depuis plus de dix ans, nous assistons à un constant appauvrissement des organismes en défense collective des droits.

Les quelques trois cent cinquante (350) groupes de défense collective des droits sont d’ailleurs les parents pauvres de l’action communautaire autonome. En 2011-2012, le soutien financier gouvernemental en appui à la mission globale aux organismes d’action communautaire était en moyenne de 122 046 $, alors que pour les seuls organismes en défense collective des droits, il n’était que de 54 081 $, c’est-à-dire moins de la moitié. Ce sous-financement compromet l’action des groupes de défense collective de droits, à un moment où les écarts se creusent entre les plus riches et les plus pauvres et où les tensions sociales sont de plus en plus vives.